Lorsque Neal Stephenson a introduit le terme « métavers » dans son roman de science-fiction Snow Crash, en 1992, il était loin de se douter que le mot allait susciter autant de discussions.
La notion d’une réalité d’un type nouveau, qui serait synthétisée, puis virtualisée et librement socialisée, est fascinante par ce qu’elle exigerait aux plans scientifique et technique. Fascinante surtout par ses retombées éventuelles aux niveaux culturel et social, y compris de nature éthique (qui ne sont pas abordées ici).
Ce texte rappelle brièvement l’origine du concept avant de se consacrer à ses requis et défis techniques, abordés en l’examinant comme un système avancé d’information et communication. Le métavers revêt une complexité inédite alors que les capacités cognitives de l’humain et de la machine sont appelées à se fusionner avec synergie.
L’analyse – qui demeure succincte compte tenu du format d’un article court – permettra de comprendre comment et pourquoi le métavers, dans la mouture originale proposée par Stephenson, demeure une utopie. Mais aussi comment l’élimination de certains requis peut permettre d’en retenir une saveur intéressante, laquelle apparait déjà dans une multitude d’applications
Pour en apprendre davantage sur les impacts sociétaux et les enjeux éthiques soulevés par le métavers, nous vous invitons à consulter Philosophical and Societal Impacts of Commodification in Metaverse.
Poussart, D. (2024). Le métavers : autopsie d’un fantasme - Réflexion sur les limites techniques d’une réalité synthétisée, virtualisée et socialisée. Obvia.