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- Étudiant au doctorat, Département d'études urbaines et touristiques, École des sciences de la gestion, Université du Québec à Montréal (UQAM)
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Booz Berenger KAGAMBEGA est un doctorant en études urbaines à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), où il explore les enjeux de discrimination liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans l’accès au logement à Montréal. Titulaire d’un master en gestion urbaine, il a développé une expertise dans la coordination de projets urbains, l’élaboration de stratégies de gestion territoriale et l’analyse des dynamiques socio-spatiales.
Ses recherches doctorales explorent précisément l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur l’accessibilité au logement des populations vulnérables à Montréal. Elle interroge notamment la façon dont les algorithmes reconfigurent les inégalités socio-spatiales, accélèrent la gentrification et redessinent les frontières symboliques et matérielles de l’exclusion urbaine.
Sa thèse mobilise des cadres théoriques, tels que la rythmanalyse d’Henri Lefebvre, la justice spatiale d’Edward Soja et le concept de « capitalisme de surveillance » théorisé par Shoshana Zuboff. Il développe également le néologisme « ségrégorythmie spatiale » pour décrire les déséquilibres rythmiques générés par l’IA, où les temporalités algorithmiques (prédictions immobilières, tarification dynamique) entrent en conflit avec les cycles de vie communautaires.
À travers une approche décoloniale et intersectionnelle, Booz B. KAGAMBEGA plaide pour une gouvernance éthique et redistributive de l’IA, intégrant les savoirs locaux et les résistances citoyennes. Ses travaux visent à éclairer les mécanismes par lesquels les technologies reproduisent les discriminations structurelles, tout en analysant des leviers politiques pour réinventer un « droit à la ville » à l’ère numérique.