Subvention de 15 M$ des FRQ, pour une approche humaine de l’IA

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C’est avec fierté que l’Obvia – Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique – annonce qu’il a reçu une nouvelle subvention des Fonds de recherche du Québec pour la période 2023-2028, pour un montant total de 15 millions $.

Cette annonce représente un jalon majeur pour la recherche sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle (IA) et du numérique. Elle permettra de soutenir de nouvelles équipes de recherche interdisciplinaires, d’accompagner des projets émergents et la relève scientifique, de renforcer les activités de mobilisation et de transfert des connaissances, d’améliorer la littératie numérique et de stimuler la participation du public aux débats suscités par l’IA et le numérique.

Un tel investissement, principalement dans le domaine des sciences humaines et sociales de surcroît, témoigne d’un engagement gouvernemental fort du Québec envers la prise en compte des impacts sociétaux de l’IA et du numérique dans les développements technologiques.

Ce renouvellement témoigne également de la confiance accordée par les FRQ dans la mission de l’Obvia, dans sa communauté de 260 chercheuses et chercheurs, et dans son modèle basé sur l’interdisciplinarité et la collaboration intersectorielle.

Un investissement pour la recherche et pour la société

L’ensemble des sommes investies serviront la recherche et la communauté qui la produit.

  • 4,5 millions $ en soutien à des projets de recherche innovants et interdisciplinaires, ainsi que pour des projets en démarrage
  • 3,6 millions $ consacrés à la relève scientifique
  • 1,5 million $ dédiés au développement des différents axes de recherches ainsi qu’à de nouveaux chantiers de recherche prioritaires
  • 900 000 $ consacrés à renforcer les activités de mobilisation et de transfert des connaissances, à rehausser la littératie numérique et à susciter la participation publique aux débats soulevés par l’IA et le numérique

Renforcer la recherche interdisciplinaire au service de la société

Nous amorçons cette seconde phase avec la volonté d’affirmer notre leadership dans l’avancée des connaissances sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique, en plaçant les êtres vivants et la biosphère au cœur de nos travaux et en intensifiant nos activités de maillage avec l’industrie et les développeurs, les acteurs publics et les décideurs politiques, la société civile ainsi que nos partenaires internationaux.

Objectifs de l’Obvia pour la période 2023-2028

  • Continuer de fédérer et de soutenir les acteurs de la recherche québécoise sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique, notamment par le financement de nouvelles équipes de recherche interdisciplinaires.
  • Renforcer la formation interdisciplinaire de la relève scientifique et participer au développement des compétences individuelles, organisationnelles et collectives en lien avec les impacts sociétaux de l’IA et du numérique.
  • Consolider le développement d’un réseau de collaborations de recherche à l’échelle nationale et internationale.
  • Accompagner la communauté scientifique dans le développement des capacités de transfert des connaissances et de conseil scientifique au profit des différentes parties prenantes.
  • Collaborer avec les autres acteurs de l’écosystème et les décideurs publics à la tenue d’un débat éclairé au Québec.
  • Favoriser l’émergence d’un encadrement et d’une gouvernance responsable pour une IA de confiance.

Une gouvernance renforcée et ancrée dans l’écosystème

Cette ambitieuse programmation sera portée par une nouvelle équipe de codirectrices et codirecteurs scientifiques qui prendra part au développement d’actions stratégiques au sein de notre communauté de recherche, en collaboration avec les différents partenaires.

  • Lyse Langlois, professeure au Département des relations industrielles de la Faculté des Sciences sociales de l’Université Laval : directrice générale
  • Marc-Antoine Dilhac, professeur au département de philosophie de l’Université de Montréal : collaboration internationale
  • Karine Gentelet, professeure au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais : collaboration avec la société civile
  • Philip Jackson, professeur à l’École de psychologie de l’Université Laval : recherche
  • Steve Jacob, professeur au département de science politique de l’Université Laval : collaboration avec les acteurs publics
  • Nathalie de Marcellis-Warin, professeure à l’école Polytechnique Montréal et présidente-directrice générale du CIRANO : outils de mesure, veille et enquêtes
  • Pierrich Plusquellec, professeur à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal : collaboration avec l’industrie et les développeurs
  • Tania Saba, professeure à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal : équité, diversité et inclusion

Axes de recherche thématiques

Des co-responsables d’axes thématiques seront également responsables d’animer la vie scientifique et de superviser les travaux de recherche au sein de l’Obvia.

  • Éthique, gouvernance et démocratie : Allison Marchildon, professeure au Département de philosophie et d’éthique appliquée de l’Université de Sherbrooke, et Bryn Williams-Jones, directeur de l’École de Santé publique de l’Université de Montréal.
  • Industrie 4.0, travail et emploiChristian Levesque, professeur titulaire au Département de gestion des ressources humaines des HEC Montréal, et Julie Garneau, professeure au Département de relations industrielles de l’Université du Québec en Outaouais.
  • Éducation et capacitationChris Isaac Larnder, professeur de physique au collège John Abbott, et Otilia Holgado, professeure à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke.
  • Santé durable : Marie-Pierre Gagnon, professeure à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval et Martin Cousineau, professeur au Département de gestion des opérations et de la logistique des HEC Montréal.
  • Droit, cyberjustice et cybersécuritéVincent Gautrais, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal et Anne-Sophie Hulin, professeure à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke.
  • Arts, médias et diversité culturelleColette Brin, professeure au Département d’information et de communication de l’Université Laval et Véronique Guèvremont, professeure à la Faculté de Droit de l’Université Laval.
  • Sobriété numérique et transition socio-écologiqueChristophe Abrassart, professeur à la Faculté de l’aménagement – École de design de l’Université de Montréal et Stéphane Roche, professeur au Département des sciences géomatiques de l’Université Laval.

« La question des impacts sociétaux de l’IA est plus que jamais brûlante d’actualité, avec le développement accéléré dans le domaine depuis quelques années. On ne le dira jamais assez : les applications générées par l’IA doivent être bénéfiques pour l’ensemble de nos collectivités. L’acceptabilité sociale de l’IA n’est pas acquise, il y a encore beaucoup d’appréhension dans la société. Un dialogue collectif sur les changements que l’IA amène demeure indispensable et l’Obvia occupe une place importante dans l’animation de ce dialogue. De plus, les travaux de recherches que l’Obvia réalise et soutient amènent aussi un éclairage des plus pertinents sur les impacts sociétaux de l’IA. Je suis impatient de voir la suite des travaux de l’Obvia sur les cinq prochaines années. »

Rémi Quirion, Scientifique en chef du Québec

« Je regarde vers l’avenir et je suis en mesure d’envisager ce que pourraient nous réserver les prochaines années grâce aux travaux produits et ceux à venir par toutes nos équipes de recherche et nos membres qui croient en la mission de l’OBVIA : celle de produire des connaissances solides tout en positionnant le Québec comme un leader mondial dans la recherche sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle. »

Lyse Langlois, directrice générale de l’OBVIA

 

Pour informations et demandes d’entrevues :

Flavie Halais
Conseillère en communication
communications@obvia.ca

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