L'Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique (OBVIA) annonce le financement de six nouveaux projets de recherche sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle (IA) et du numérique dans le cadre du deuxième volet de son appel à projets innovants. Portés par des membres chercheur(e)s de l’OBVIA, ces projets de un à trois ans reçoivent chacun un financement de près de 130.000 $.
Les projets soumis dans le cadre de ce deuxième volet de l'appel à projets innovants ont été évalués par un comité international et pluridisciplinaire. Les 6 projets retenus pour financement mobilisent plus de 70 chercheur·e·s et collaborateur·trice·s, dont 35 sont membres chercheur·e·s de l’OBVIA.
Ces projets menés par des équipes scientifiques pluridisciplinaires associent des parties prenantes (industries, ministères et organismes, gestionnaires, citoyens, patients) au développement et à l’utilisation de l’IA et du numérique et permettront de mieux comprendre les conséquences et les opportunités de l’IA dans plusieurs domaines tels que la santé, le droit et la justice ou le travail.
Découvrez plus en détail les six nouveaux projets financés :
[accordion title="Une COMmunauté VIrtuelle de Patient·es et citoyen·nes (COMVIP) : un panel inclusif et multigénérationnel pour une utilisation optimale du numérique et de l’IA en santé"]
Chercheure principale : Marie-Pierre Gagnon (Université Laval)
Objectif : Créer une COMmunauté VIrtuelle de Patient·es et citoyen·nes partenaires (COMVIP) afin de favoriser l’innovation responsable et un usage optimal de la santé numérique et de l’IA par tous, notamment par les groupes dits vulnérables. Fondée sur les principes d’équité, de diversité et d’inclusion, cette base d’expertise citoyenne regroupera des personnes âgées, des personnes vivant avec un handicap, des jeunes vulnérables et des personnes de minorités culturelles qui pourront acquérir des connaissances, partager leurs expériences et s’entraider dans ce processus d’appropriation du numérique, et contribuer au codéveloppement de stratégies novatrices pour accompagner ces groupes. Cette COMVIP pourra être mobilisée dans des projets portés par les chercheur·e·s de l’OBVIA.
Cochercheur·e·s : Anne Guichard (Université Laval), Vincent Couture (Université Laval), Marie-Ève Lamontagne (Université Laval), Mathieu Lajante (Université Laval), Judith Lapierre (Université Laval), Marie-Jean Meurs (Université du Québec à Montréal), Marie-Claude Tremblay (Université Laval), Anik Giguère (Université Laval), Nancy Côté (Université Laval), Maman-Joyce Dogba (Université Laval), Hassane Alami (Université de Montréal), Clémence Dallaire (Université Laval), Usef Faghihi (Université du Québec à Trois-Rivières), Carole Délétroz (Université Laval), Maxime Sasseville (Université du Québec à Chicoutimi), Marie-Soleil Hardy (Université Laval).
Collaborateur·trice·s : France Nadeau, Élisabeth Beauchamp-Chalifour, Marie-France Allen, Marie-Aimée Labbé, Carole Rivard-Lacroix, Olivier Collomb-D’eyrames, Luc Lafontaine, Guy Poulin, Isabelle Côté, Luc Vigneault, Aude Motulsky, France Légaré.[/accordion]
[accordion title="Vers une approche synergique de la dématérialisation des dossiers judiciaires : la protection de la vie privée des justiciables comme vecteur d’accès à la justice"]
Chercheurs principaux : Pierre-Luc Déziel (Université Laval) et Karim Benyekhlef (Université de Montréal)
Objectif : Accompagner le Ministère de la justice du Québec (MJQ) en développant avec lui un cadre de gestion des renseignements personnels contenus dans les dossiers judiciaires numériques et proposer des solutions concrètes, innovantes et techniques aux enjeux que soulève la dématérialisation des dossiers judiciaires sur le plan de la vie privée. Ainsi, le projet entend encourager l’accès à la justice et nourrir la confiance du public à l’égard du système judiciaire en assurant un haut niveau de protection du droit à la vie privée des personnes qui s’engagent dans un processus judiciaire.
Cochercheur·e·s : Audrey Durand (Université Laval), Céline CASTETS-RENARD (Université d’Ottawa), Yannick DUFRESNE (Université Laval), Christian GAGNÉ (Université Laval)
Collaborateur·trice·s : Sule Tomkinson (Université Laval), Nicolas Vermeys (Université de Montréal)[/accordion]
[accordion title="Adapter l’outil Innovation Responsable en Santé (IRS) aux spécificités du NumerIA en santé et en évaluer la fiabilité. Une étude mixte intégrant une stratégie de mobilisation des connaissances"]
Chercheurs principaux : Pascale Lehoux (Université de Montréal) et Jean-Louis Denis (Université de Montréal)
Objectif : Aider les cliniciens et gestionnaires à discerner les applications fiables et les aider dans leur choix de collaborer (ou non) avec de nouveaux acteurs de l’industrie en adaptant l’outil IRS conçu et validé pour guider le développement de dispositifs et modalités d’intervention en santé. Pour ce faire, ce projet vise (1) à cerner les spécificités que l’outil IRS doit intégrer en menant une analyse comparative des outils disponibles pour définir les enjeux éthiques, juridiques et sociaux du NumerIA en santé ; 2) à intégrer à l’outil IRS les résultats de cette analyse et évaluer sa fiabilité́ auprès de 25 applications de l’IA en santé ; et 3) à déployer une stratégie « intégrée » de mobilisation des connaissances interdisciplinaire et intersectorielle.
Cochercheur·e·s : Hassane Alami (Université de Montréal), Ben Amor (Université de Sherbrooke), Philippe Després (Université Laval), Jocelyn Maclure (Université Laval), Allison Marchildon (Université de Sherbrooke), Cécile Petitgand (Université de Montréal), Aude Motulsky (Université de Montréal), Kathy Malas (Université de Montréal), Marguerite Mendell (Université Concordia), Carl-Maria Mörch (Université de Montréal), Samira A. Rahimi (Université McGill), Catherine Regis (Université de Montréal), Robson De Oliveira Rocha (Université de Montréal)
Collaboratrice : Barbara Decelle (IVADO)[/accordion]
[accordion title="Design et implémentation d’un nouveau modèle gouvernance des données à l’ère de la santé numérique; PULSAR comme banc d’essai pour l’innovation responsable"]
Chercheurs principaux : Philippe Després (Université Laval) et Pierre-Luc Déziel (Université Laval)
Objectif : Développer un modèle de gouvernance des données favorisant l'innovation responsable au profit de toutes ses parties prenantes (citoyens, chercheurs, décideurs et décideurs) pour l'écosystème PULSAR de l'Université Laval qui assume un rôle central de gestion des données de recherche recueillies avec un consentement relativement large pour étudier la santé durable. Ce projet consiste à 1) identifier des modèles et des mécanismes de gouvernance des données compatibles avec la philosophie scientifique ouverte de PULSAR, 2) mesurer l'acceptabilité de ces modèles et mécanismes auprès de toutes les parties prenantes, et 3) développer et mettre en œuvre un modèle de gouvernance des données adapté à l'écosystème PULSAR.
Cochercheur·e·s : Benoît Dostie (HEC Montréal), Aude Motulsky (Université de Montréal), Jean-Louis Denis (Université de Montréal), Mélanie Bourassa Forcier (Université de Sherbrooke), Patrick Archambault (Université Laval)
Collaborateur·trice·s : Jean-Noé Landry (Nord Ouvert), Carole Artault-Noury (PULSAR), Félix Desrosiers (Université Laval)[/accordion]
[accordion title="Gestion algorithmique et avenir du travail: les voies vers la gouvernance innovante et responsable"]
Chercheurs principaux : Christian Lévesque (HEC Montréal)
Objectif : Étudier les interactions entre la gestion algorithmique (GA), la gouvernance sectorielle et organisationnelle et la qualité du travail en conduisant des études de cas multiples dans des organisations de divers secteurs (administration publique, aérospatiale, auto-services, énergie) ayant implanté la GA, à savoir un système de contrôle où les algorithmes, utilisant les données massives et l’apprentissage machine, sont chargés de prendre et d'exécuter des décisions affectant le travail, afin de mieux comprendre comment la GA et les modèles de gouvernance façonnent la qualité du travail (autonomie, expressivité et répartition des risques).
Cochercheur·e·s : Marc-Antonin Hennebert (HEC Montréal), Gregor Murray (Université de Montréal), Steve Jacob (Université Laval), Jacqueline Corbett (Université Laval), Alain Marchand (Université de Montréal)[/accordion]
[accordion title="Projet DIGICIT (CIToyenneté DIGItale) : Perspectives citoyennes pour une utilisation socialement acceptable et durable du traçage digital en contexte de pandémie"]
Chercheurs principaux : Marie-Pascale Pomey (Université de Montréal) et Esli Osmanlliu (Université McGill)
Objectif : Étudier, par le biais de sondages panquébécois, les perceptions des citoyens et des patients à l'égard des technologies de traçage automatique des contacts en contexte d'urgence en santé publique. Cette recherche permet un apprentissage par rétroaction dans le processus de développement, d'adoption et de réévaluation de telles technologies. La prise en compte des connaissances et perceptions citoyennes à l'égard de ces technologies constitue un atout majeur pour un encadrement règlementaire adéquat de ces technologies par les gouvernements. Ce projet adopte une démarche de recherche communautaire de co-construction en partenariat entre citoyens, patients, chercheurs, éthiciens, juristes, professionnels de la santé et développeurs technologiques.
Cochercheur·e·s : Sylvain Bédard (Coordonnateur patient, Centre d'Excellence sur le Partenariat avec les Patients et le Public), Nathalie De Marcellis-Warin (École Polytechnique de Montréal), Malorie Flon (Institut du Nouveau Monde), Jocelyn Maclure (Université Laval), Catherine Régis (Université de Montréal), Majlinda Zhegu (Université du Québec à Montréal), Marie-Ève Bouthillier (CISSS de Laval), Christine Loignon (Université de Sherbrooke)
Collaborateur·trice·s : Dominic Cliche (Commission de l'éthique en science et en technologie), Olivier Demers-Payette (INESSS), Marc Tremblay-Faulkner (Institut du Nouveau Monde), Nathalie Torres-Parent (Commission de l'éthique en science et en technologie).[/accordion]
Retrouvez l'information sur les trois premiers projets financés dans notre précédente nouvelle.
À PROPOS DE L’OBVIA
L’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA) est un réseau de recherche ouvert qui fédère les expertises de plus de 220 chercheur·e·s en sciences humaines et sociales, en sciences et génie, et en santé. C’est un espace ouvert de discussion et de réflexion pour l’ensemble des parties prenantes au développement et à l’utilisation de l’IA et du numérique.
Notre mission, en se fondant sur une interrogation critique des innovations technologiques, est de soulever des enjeux cruciaux et d’identifier des solutions plausibles aux problèmes et opportunités posés par les développements de l’IA et du numérique au Québec et ailleurs dans le monde.
Nous voulons contribuer à définir le bien commun qui devrait être poursuivi par ces innovations en produisant des connaissances ou en menant des projets de recherche-création sur leurs retombées sociales et en interpellant les institutions démocratiques. Nos travaux s’inscrivent dans une perspective d’innovation responsable.
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