Financement de formation postdoctorale : trois nouvelles personnes lauréates

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À l’issue de son 7e concours de Financement de formation postdoctorale, l’Obvia a le plaisir d’annoncer l’octroi d’un soutien financier de 50 000 $, pour une période de douze mois (non renouvelable), à trois nouveaux postdoctorants. 

Le programme de Financements de formation postdoctorale de l’Obvia vise à encourager le développement de la relève scientifique œuvrant dans le domaine des impacts sociétaux de l’IA et du numérique. Il s’adresse aux chercheuses et chercheurs dont le parcours se distingue et dont les projets de recherche se démarquent par leur potentiel innovant et leur portée interdisciplinaire. 

Projets financés

Shifting mindsets: Leveraging AI to enhance HIV and other STI prevention among young women in Ghana 

Chercheur postdoctoral : Abdul Cadri  
 
Les infections sexuellement transmissibles (IST) représentent un lourd fardeau pour la santé mondiale des jeunes femmes, un fardeau encore accentué par les inégalités de genre en Afrique, et particulièrement au Ghana, où les jeunes femmes subissent une charge disproportionnée du VIH. 
 
Les chatbots à intelligence artificielle offrent un espace confidentiel et sans stigmatisation pour informer les jeunes femmes ghanéennes sur la prévention du VIH/des IST. Cette recherche vise à co-concevoir MARVIN-HYPE, un chatbot qui délivrera des stratégies basées sur des preuves pour la prévention du VIH/des IST et la réduction de la stigmatisation, adaptées aux besoins spécifiques des jeunes femmes au Ghana. 

Le projet sera réalisé à Polytechnique Montréal, sous la supervision du Pr Sofiane Achiche.  

Écrire en français en l’ère des S-IAG

Chercheuse postdoctorale : Marjorie Cuerrier 
 
Selon la récente enquête menée par l’Académie de la transformation numérique, en partenariat avec l’Université Laval, le tiers des Québécois utilise les systèmes d’intelligence artificielle générative (S-IAG) en milieux scolaire, professionnel et personnel. Selon leurs prévisions, ces usages devraient croître, malgré le fait que ces technologies sont majoritairement entraînées sur des données anglophones, ce qui soulève des questions sur leur impact en contexte francophone. L’objectif général de cette recherche est d’appréhender les effets qu’exerce un S-IAG sur la production écrite en français et, en parallèle, positionner la langue française comme une discussion prioritaire à l’ère d’une IA marquée par une forte dominance de l’anglais. Un intérêt particulier est ici accordé à l’utilisation de ChatGPT, puisqu’il s’agit du S-IAG le plus utilisé à l’échelle mondiale.

Le projet sera réalisé à l’UQAM, sous la supervision de la Pre Katrine Roussel et du Pr. Normand Roy.

Artificial Intelligence (AI) Integration in Health Profession Education (HPE): A Systematic Scoping Review

Chercheuse postdoctorale : Farzaneh Yousefi  
 
L’intelligence artificielle (IA) prend une place croissante dans le domaine de la santé, avec des applications variées en diagnostic, médecine personnalisée, chirurgie robotique, assistants virtuels et analyses prédictives. Ces avancées promettent une amélioration des décisions cliniques, une plus grande efficacité des soins et une réduction des coûts. Cependant, l’intégration de l’IA en contexte clinique se heurte à plusieurs obstacles, notamment le manque de formation spécifique, des préoccupations éthiques, et une certaine réticence de la part des professionnels de santé.

Devant ces défis, il devient essentiel de former adéquatement les futurs professionnel.e.s à l’usage des outils d’IA en santé. Or, la littérature montre une absence de curriculums standardisés, un manque de clarté dans les objectifs pédagogiques, ainsi qu’un déficit de formation pratique. Dans ce contexte, l’objectif principal de cette étude est de passer en revue et de synthétiser les connaissances existantes sur l’intégration de l’IA dans la formation des professionnels de santé, afin d’identifier les lacunes et de proposer les bases d’un programme structuré et efficace. Cette démarche vise à renforcer la compétence des professionnels dans l’utilisation des technologies d’IA, en lien avec les réalités cliniques actuelles.

Le projet sera réalisé à l’Université Laval, sous la supervision de la Pre Marie-Pierre Gagnon.